vendredi 3 avril 2009

Orelsan est-il un sale con ?

Le semaine dernière, en lisant dans Vendredi l'article sur ce qu'il convient d'appeler "l'affaire Orelsan", je me suis dit que le rappeur n'était pas très finaud dans ses textes et que je comprenais ces femmes, féministes ou pas, qui se trouvaient choquées par la chanson Sale Pute.

Il faut dire que c'est un peu cru, si ce n'est trash. Qui plus est, en tant que vieux con, je suis un peu allergique au rap qui me prend grave le choux avec ses rythmiques répétitives et ses accents de cette banlieue où je vis depuis ma plus tendre enfance.

Jugez-en vous même :



Puis, compte-tenu du buzz provoqué par cette histoire, je me suis dit que ce n'était pas plus mal d'aller voir un peu plus en profondeur le pourquoi du comment. C'est ainsi que j'ai découvert qu'Anaïs prenait la défense du rappeur normand. J'ai aussi découvert les explications d'Orelsan lui même.

Tout d'abord le gars m'est apparu plutôt posé et sympathique, loin d'être une petite frappe. Ensuite ses propos me paraissent vraiment sincères.

Enfin j'ai lu le point de vue de Thomas Blondeau, spécialiste hip-hop et co-auteur du livre "Combat Rap : 25 Ans de hip-hop", à lire dans les Inrocks.

Résultat, "l'affaire Orelsan" m'avait fâché un peu plus avec le rap et ses clichés. Grâce aux féministes, à Marie-George Buffet et à notre admirable ministre de l'(aigri)culture Christine Albanel, j'ai envie de découvrir un peu plus Orelsan...

Bon, ce n'est pas ma tasse de thé, tant dans les textes que pour le "son" (eh, j'suis pas si vieux hein !) et je n'irai pas télécharger (même illégalement !) son album. J'invite toutefois les curieux à aller écouter Bada Bling, un sample de Back in Black d'AC/DC !!! Preuve que le rappeur n'est pas totalement perdu ;-)

Enfin, plus sérieusement, je ne pense pas que le buzz créé autour de cette chanson soit légitime, et qui plus est utile à la cause féminine que je défends. Enfin, et bien que l'artiste ne réponde pas à mes critères d'appréciation musicale, je ne pense pas qu'il soit un sale con, et condamne d'autant plus les actions de censure à son encontre.

PS : je vous invite ègalement à lire le billet de Nickcarraway sur cette affaire Orelsan.

2 commentaires:

souklaye.sylvain a dit…

White Trash.
Le terme sera la coquetterie des prochains jours dans la presse ignorante ou en déficit d’adulescence.
Le phénomène a été sociologiquement marqueté par un spécimen quelconque dans une maison de disque, major ou indépendante, il n’y a plus de différence. Il n’y en a jamais eu.
Puisque le but principal des organes de production culturelle est de fournir une solution adaptée à toutes les niches de population, alors autant tirer avantage de la paupérisation ambiante qui unit les enfants de prolétaires high tech et de la bourgeoisie vintage dans une middle class pseudo universitaire.
White Trash. Là où l’on pourrait trouver l’expression raciste comme bamboula® ou bougnoule, on y trouve une forme méliorative d’acceptation socialo-artistique qui émoustillera les mêmes illuminés qui ont mis au panthéon l’illettrisme d’Abd Al Malik.
La suite :
http://souklaye.wordpress.com/2009/02/16/white-trash-made-in-france-ou-l’histoire-d’un-mauvais-remake/

Jérémy a dit…

Bonjour,

Je travaille à Newsring.fr, le site de débats lancé par Frédéric Taddeï, je me permets de vous contacter car nous venons de lancer un débat auquel nous souhaiterions avoir votre contribution afin d'éclairer nos internautes :

Orelsan : peut-on aimer "Sale pute" et être féministe ? (http://www.newsring.fr/societe/824-orelsan-peut-on-aimer-sale-pute-et-etre-feministe)

Pour participer, il suffit de se connecter sur le site (à l’aide de Facebook, Google+ ou LinkedIn) et de cliquer sur “contribuer au débat”.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me recontacter.

Cordialement,


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Jérémy
Community Manager Stagiaire à Newsring.fr
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