jeudi 27 mai 2010

Pourquoi je n'ai pas acheté ce merveilleux iPad

Il y a quelques semaines je me suis rendu à New York. Impossible pour moi donc de ne pas aller au temple, à savoir l'Apple Store de la 5th Avenue et d'y tester l'objet sacré, la tablette d'Apple: l'iPad.

Nombre d'entre vous me suivant, sur Twitter notamment, se sont vite mis en tête que j'allais succomber une nouvelle fois aux sirènes de Jobs et revenir avec le bel objet. Pourtant, aujourd'hui il n'est pas à la maison (il n'était plus en stock de toutes les façons) et même pas en précommande ! Suis-je malade ? Non, voici pourquoi:

En pénétrant dans l'Apple Store de la Big Apple, qui porte vraiment bien son surnom pour le coup, on se rend facilement compte que l'iPad est en train de faire un immense carton. Malgré la place qui lui est allouée dans le store, pas simple d'approcher la tablette et de l'essayer.

Quand enfin une place se libère, la rencontre est magique. L'objet est superbe. Même Madame est scotchée, elle qui tremble à l'idée que je lâche 500$ depuis 3 jours que nous sommes à New York. Une fois de plus Apple a fait preuve de son savoir faire en matière de design et de qualité de fabrication. Le désir monte...

Premier test, se connecter en WiFi et surfer. L'écran est superbe, la bande passante très sollicitée est toutefois énorme et le surf est excellent sous Safari. En plus, pas de risque de perdre du temps avec des sites lourdingues en Flash... ;-) Un petit tour sur l'appli Maps pour voir comment je vais organiser le reste de ma journée (MoMA, Time Square...), c'est super pratique, comme sur l'iPhone et bien sûr en plus lisible. Jouissif !

Passage au plus strict, avec Pages, le traitement de texte d'Apple. C'est rapide, propre, nickel à l'ouverture. Le clavier est sympa, bien plus pratique bien sûr que celui de l'iPhone, quoique... En effet, si sur le téléphone on comprend fort bien que trouver les caractères accentués en laissant le doigt sur la lettre qui est concernée afin de voir apparaitre ses versions accentuées est ingénieux, on se dit que le même système n'est pas forcément le plus adapté à l'iPad qui perd sans doute là en aisance et vitesse de frappe...
Je n'aurai pas le temps de tester réellement la suite IWork avec les deux autres applications que sont Keynote et Numbers, mais elles me semblent parfaitement bien intégrées aussi.

Revenons un peu plus dans le domaine des loisirs (même si la photo prend chez moi facilement un caractère pro...) avec les applis vidéos, iTunes et Photos. Là encore Apple ne démérite pas. ITunes reste un superbe logiciel pour écouter de la musique et le son de l'iPad est très correct. Pour la vidéo la tablette est géniale. Ecran de grande beauté, le format est idéal pour la mobilité, bref, le pied pour regarder ses films dans le train, l'avion, ou dans son lit... Les images statiques, les photos ne sont pas en reste. La lecture de celles-ci avec des "double-tap", des "glisser-flip", etc... est magique ! Un très beau cadre photo qui permet de naviguer aisément dans sa photothèque et de montrer ses clichés à ses amis, sa famille. On regrettera toutefois que pour l'import des photos il faille investir dans un adaptateur pour l'appareil ou pour les SD Cards (euh, les pros utilisent plus souvent des Compact Flash... Dommage donc !) si on ne veut pas passer par un ordinateur...

Entre le pro et le quotidien de la vie privée, Mail est une application parfaitement réalisée pour l'Ipad. On se régale à lire, classer, envoyer ses courriers. Rien à redire à première vue. Idem pour iCal et Contacts qui sont très "user friendly" sur cette tablette magique.

Dernier usage, et pas des moindres à mon goût, iBooks, et les applications des supports de presse, la solution pour lire la presse digitale et les bouquins numérisés. J'ai testé sur le New York Times, c'est assez bluffant, parfaitement adapté à la tablette. Pour les livres le système de lecture est très agréable, pouvoir orienter l'écran à sa préférence (horizontal ou vertical) est indéniablement un plus comparé au Kindle mais l'écran est sans doute moins adapté à la lecture, surtout en univers très éclairé (soleil...). Il faudrait quelques heures de lecture pour pouvoir vraiment en juger.

Bref, si je reviens sur tout ce que je viens d'écrire, avouons qu'il est absolument génial cet iPad !

"Bah, pourquoi tu ne l'a pas acheté (commandé) alors ?"


Et bien parce que j'ai déjà un MacBook Pro qui remplit très très bien 90% des tâches que l'iPad me permettrait de réaliser, et que pour les 10% restantes (lecture de presse et iBook) le produit manque cruellement d'intérêt en France pour le moment (peu de livres, peu de titres de presse...). Enfin, question mobilité, même si la tablette est plus pratique qu'un laptop, quand je voyage j'emporte toujours le Canon EOS et donc mon MacBook Pro pour décharger les cartes pleines de clichés, commencer à les classer et les retoucher un minimum (sous Ligthroom) et cela, l'iPad n'en est pas capable...

Une prochaine version de l'iPad, avec port USB, des logiciels tels que Ligthroom adaptés (je suis en plein rêve...), une bibliothèque et un kiosque francophones bien achalandés, pourrait bien venir rejoindre la liste des produits Apple que le grand fan que je suis possède déjà. Mais là, je n'en ai vraiment pas l'utilité !

PS: Si le jouet avait été en stock, aurais-je pu résister à la seule tentation et oublier la raison ? Hmmm Joker ! ;)

mercredi 19 mai 2010

A Korean Fish Eye in New York !

Non, ce n'est pas le titre de la nouvelle chanson de Sting...

Dans le billet précédent je vous ai donné mes premières impressions quant au 8mm de Samyang, acquis chez Geek-Trend. J'ai eu depuis l'occasion de partir à New York et donc j'ai pu essayer plus longuement ce jouet fort peu onéreux.

Big Apple et ses gratte-ciel gigantesques pourrait s'avérer, au premier abord, comme un beau terrain de jeu avec un fish-eye. Certes cela permet de jouer avec les déformations produites par une telle optique, mais contrairement à ce qu'on imagine, cela n'est pas toujours simple.

Air connection


La première embuche rencontrée est les différences énormes de lumières dans un cadre aussi large. Tout là haut le ciel est extrêmement lumineux (quand il fait beau...), pendant qu'au sol on se trouve bien souvent dans la pénombre. Sans compter les surfaces vitrées qui reflètent allègrement le moindre rayon lumineux. Trouver le bon équilibre est assez délicat.

Idem pour les photos de nuit au coeur de Time Square. les néons publicitaires diffusent une lumière particulièrement vive, et mobile... Pas simple de descendre la vitesse sans se retrouver avec des flous sur les panneaux publicitaires, voire de se retrouver avec des plaques totalement surexposées. Alors on joue la carte inverse, on oublie les détails dans la pénombre.




Bref, ce n'est pas toujours le pied... Reste qu'il y a des espaces qui se prètent particulièrement bien au jeu du Samyang 8mm. C'est le cas de Central Park, du sommet de l'Empire State Building, mais aussi de Brooklyn Bridge le matin avec sa vue imprenable sur la skyline de Manhattan. Difficile d'avoir un meilleur panorama qu'avec le 8mm. Sans compter qu'il est possible de jouer avec les filins du pont.





Bref, le Samyang a tenu ses promesses. Un excellent rapport qualité prix pour des images originales ou tout simplement fort sympathiques. Aucun regret quant à son achat donc !


Les photos de New York prises avec le Samyang 8mm
Toutes les photos de New York

lundi 3 mai 2010

Un fish-eye à un prix défiant toute concurrence !

Il n'y a pas un photographe, amateur ou plus, qui n'a pas été tenté un jour de faire joujou avec un de ces ultra mega grands angles que sont les fish-eye ! Prendre une photo à 180°, voir plus, est réellement tentant, que ce soit pour des raisons pratiques, ou tout simplement assouvir un désir créatif.

Jusqu'à lors ce type d'objectif restait assez onéreux, et donc pour faires quelques clichés dans l'année, voir ne pas être certain de l'utilité à long terme, peu nombreux sont ceux qui franchissent le pas. Cela va peut-être changer avec l'arrivée sur le marché du Coréen Samyang qui propose un 8mm ouvrant à 3,5 pour un prix défiant toute concurrence: moins de 300 euros !

Bien entendu, à ce prix il ne faut pas espérer l'autofocus. Là on fait le point avec son oeil et ses doigts sur la bague. Mais pas de malaise pour autant, quant un objectif offre une focale de 8mm et une ouverture à 3.5 l'hyperfocale est des plus large. On est quasi certain d'être net entre 1m et l'infini ! Tant mieux d'ailleurs car en ce qui me concerne, avec mon Canon EOS 500D, aucun lien électronique ne se fait entre le fish-eye et le boitier... Là le seul lien est la bague, en belle finition métal comme le reste de l'objectif.


Seule solution donc régler approximativement la mise au point en estimant la distance. Ce qui ne pose aucun problème en prise de vue de paysage, et qui compte-tenu de la plage d'hyperfocale n'est pas véritablement problématique sur des prises de vues d'objets entre 1 et 5m. Pour ce qui est du réglage de l'ouverture, il est donc indispensable sur le Canon de passer en mode manuel. En modifiant la bague d'ouverture du Samyang on se rend à peu près compte dans le viseur de ce que la prise de vue va donner en matière d'exposition. Au début on tâtonne un peu mais comme on est en numérique, au bout de quelques essais on arrive à se repérer et bien caler les ouvertures.

A ce sujet, le Samyang s'en sort plutôt bien et permet de contrôler plutôt correctement les différentes sources de lumière, parfois nombreuse compte tenu de sa couverture. Par exemple cette toute première photo réalisée lors de l'essais avant achat chez Geek Trend (ce site marchand possède en effet un show-room à Paris qui permet de venir voir et tester le matériel avant de l'acheter. Sans compter que l'accueil est fort sympathique et les prix ajustés comme il faut !)



16e/2=8mm



Une fois la maîtrise de la mise au point et celle de l'ouverture du diaphragme, reste à maitriser les possibilités qu'offre le 8mm. Pour de la photo de paysage, afin de coller au plus près de la réalité, il est important de toujours garder à l'esprit de donner le moins d'angle possible par rapport à la ligne d'horizon. Ainsi l'angle de vue est très large et la déformation la moins importante possible.



A l'inverse, si l'on vise sous la ligne d'horizon, ou au dessus de celle-ci on va accentuer très rapidement la déformation de l'image et créer des effets parfois impressionnants.

Visée au-dessus:


Visée au-dessous:

La Terre est ronde, l'océan l'a épousée


C'est ainsi que l'on peut s'amuser à jouer avec ces prises d'angles et être créatif, tant en prise de vue "classique" avec un format à l'horizontal,




qu'en prise de vue à la verticale, tout n'est après qu'un choix dans la composition de l'image (notez qu'ici il s'agit d'une image d'action, prise au 4000e et qui offre un autre "angle" de traitement des photos d'équitation...)



Bref je ne regrette en aucun cas cet investissement. Ce Samyang 8mm 3,5 est un jouet sympathique dont je ne vais pas manquer d'explorer dès que possible les diverses possibilités, en essayant bien sûr de ne pas en abuser.

Si vous aussi vous voulez vous amuser, je vous conseille donc d'aller l'acheter chez Geek Trend où il est actuellement à 227 euros avec une garantie de 3 ans ! Il existe en 5 montures (Canon, Nikon, Pentax, Olympus, Sony).

Voir toutes les photos réalisées avec le Samyang 8mm 3,5 Canon

101 photos de Magnum pour la liberté de la presse




En cette journée de la liberté de la presse il était indispensable de parler du nouvel album de photos de Reporters Sans Frontières.

Pour les 25 ans de l'association c'est un véritable bijou qui est proposé: 101 clichés des meilleurs reporters de l'agence Magnum, à décompter en remontant le temps depuis le dernier tremblement de terre à Haiti par Paolo Pellegrin jusqu'au mois d'aout 1936 avec la guerre d'Espagne par Robert Capa

Des images qui retracent l'histoire agitée de notre monde sous l'objectif de photographes qui étaient là pour témoigner et parfois participer par leur travail à infléchir la trajectoire de cette Histoire.

Un album magnifique, pour moins de 10 euros, pour tout ceux qui sont amoureux de la photo, du photojournalisme et qui veulent aider à préserver la liberté de la presse.