Je vais profiter des quelques heures qui restent de cette Journée Internationale de la Femme pour vous compter une histoire. Une sale histoire.
Elle se passe au Brésil, à Recife plus exactement. Là-bas, une petite fille de 9 ans, violée par son beau-père s'est retrouvée enceinte de jumeaux. Quand on la poisse, parfois, c'est la totale... D'autant plus que la grossesse comporte de hauts risques et met la vie de la "mère" en danger.
Heureusement, si l'interruption volontaire de grossesse est toujours illégale au Brésil, elle ne l'est plus en cas de viol ou de danger pour la vie de la future mère.
Dépendante du choix de ses parents en tant que mineure, la pauvre enfant a une bonne maman qui décide d'autoriser l'avortement de sa gamine. Une équipe médicale peut alors éviter un futur délicat à au moins trois enfants (la gamine et ses jumeaux potentiels) et procède ainsi à l'avortement.
Cela était sans compter sur le sympathique archevêque de Recife qui a décidé, au nom du respect de la vie prôné par l'Eglise, d'excommunié la mère de l'enfant ainsi que toute l'équipe médicale qui a pratiqué l'avortement !
Mieux, le Vatican s'en mêle, et un charmant cardinal répondant au nom de Giovanni Battista Re a trouvé cela très logique et a confirmé cette décision et l'a justifié ainsi : "C'est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient deux personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées".
Femme, enfant, si tu vas à Rio, à Récife où ailleurs, j'espère que tu ne vas pas à l'église car, si par la volonté de Dieu (ou son incapacité à l'empêcher), tu te fais violer et que tu tombes enceinte, te faire avorter tu ne pourras. Ou alors, de l'Eglise avec un grand E, les portes se fermeront à toi... Amen !
dimanche 8 mars 2009
Si tu vas à Rio... et à l'église...
Mots clés :
avortement,
excommunication,
religion,
Vatican,
violence
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