vendredi 30 octobre 2009

Têtes de lard et tête de veau

Depuis ce matin et l'annonce de la comparution de Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel je ne comprends vraiment plus rien ! Comment des gens, un tant soit peu républicains, démocrates, bref respectueux de la démocratie française peuvent-ils s'offusquer de cette décision de la Mme le juge d'instruction (profitons en tant qu'ils existent encore...) ?

En effet, cela prouve tout d'abord qu'elle est libre puisqu'elle va à l'encontre du Parquet qui lui avait demandé de tirer un trait définitif sur l'affaire des faux emplois supposés à la mairie de Paris sous l'ère Chirac... Moyen pour l'image ça non ?

Ensuite cela permet à Jacques Chirac de prouver son innocence qu'il a toujours clamé. Si celle-ci est avérée, il sortira totalement blanchi de ce pataquès et pourra se faire péter une bonne bibine pour fêter ça comme il se doit notre grand dadet !

Quand j'entends certaines personnes parler de l'âge du président, de l'époque des faits, je ne peux m'empêcher de penser à l'affaire Polanski, à l'affaire Grégory et bien sûr à des affaires comme celle de Barbie (Klaus, pas la blondasse...) où là le temps et l'âge ne semblent pas avoir d'effets (et c'est tant mieux !). La justice doit être la même pour tous dans une vraie démocratie !

Quand j'entends certains qui s'inquiètent de l'image de la France suite à cette décision, j'ai un peu envie de me fendre la poire tellement c'est grotesque. Comment oser prétendre que la justice, libre et équitable, pourrait donner une mauvaise image de notre pays alors que le fait de claquer des milliers d'euros pour des frais de bouche et de douche injustifiés ne semblent guère plus émouvoir que cela ?

Franchement bande de têtes de lard, laissons notre amateur de tête de veau passer devant la justice. S'il est innocent j'en serai ravi pour la grandeur de notre pays. S'il est coupable et condamné j'en serai ravi pour la démocratie. Et là la France pourra prouver qu'elle n'est pas encore une république bananière, car depuis quelques temps, il y a de quoi avoir des doutes...

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